Le bonhomme de neige
Il était une fois un bonhomme de neige qui s’ennuyait dans les bois de sapins.
Un mulot qui passait par là eut pitié de ce pauvre bonhomme, une idée lui vint, et si je l’emmenais chez nous dans notre nid !
Aussitôt dit, aussitôt fait, le petit mulot proposa à son nouvel ami de le suivre, mais comme la nuit fut glaciale les pieds du bonhomme de neige étaient gelés.
– Ce n’est pas grave lui dit le mulot, je vais te grignoter les pieds et tu seras bien plus léger pour me suivre ?
– Chouette ! Grignote mes pieds, mais pas trop fort car cela me chatouille !!!
Maintenant le bonhomme de neige pouvait rouler sur lui même, et il était content, il roulait, il roulait, le mulot courait à ses côtés et ils passèrent une bonne journée !
– Il y avait bien longtemps que je n’avais autant ri, dit le bonhomme ! Reviens tous les jours pour jouer avec moi et je ne m’ennuierai plus jamais.
– Oui je viendrai avec mes amis.
Le lendemain, le bonhomme de neige attendait son nouvel ami, comme il avait encore neigé cette nuit là, le bonhomme était à peine reconnaissable, son ventre était plus gros, il n’avait plus de taille et comme il n’avait plus de pieds, il penchait un peu sur le côté, sa lourde tête avait bien du mal à rester droite, et un vent violent se mit à souffler, la tête du bonhomme, dodelinait et finit par tomber sur le sol.
Le vent repris de plus bel, il soufflait maintenant par rafales, la pauvre tête roula sur le sol enneigé, elle termina sa course sur un tapis de branches de sapin.
– Aie ! Aie ! Cria le bonhomme, ma pauvre tête, comme j’ai mal !!
Pas loin de là, un petit garçon jouait dans la neige, il faisait des boules et les lançait en l’air, soudain il vit cette énorme tête qui gisait sur ce tapis d’épines improvisée.
– Oh ! La grosse boule de neige que voilà ! S’exclama-t’il. Je vais la prendre et construire un immense bonhomme de neige ? C’est mes copains qui seront surpris.
– Ne me touche pas, cria le bonhomme de neige, toutes ces épines me font mal ;
Nicolas le petit garçon fort surpris d’entendre la grosse boule de neige lui parler s’exclama,
– Mais d’où viens-tu boule de neige pour me parler ainsi ?,
– Je suis un pauvre bonhomme de neige qui s’ennuie et j’ai perdu ma tête ce matin, regarde au loin tu verras mon corps !
– Ah !oui je le vois, mais comment fais-tu pour pouvoir parler alors que ton corps est ailleurs ?
– Ce serait compliqué à t’expliquer, remets ma tête en place et jouons ensemble si tu veux bien !
– Pas de problème cria Nicolas tout content de pouvoir discuter avec un bonhomme de neige, en plus tu as perdu ton nez, je vais t’en remettre un autre, tiens çà te plairait une balle de ping-pong elle est verte mais çà changera du rouge ? – Tu es content, bonhomme de neige ?
– Oh ! Que oui, je me sens beaucoup mieux, veux-tu jouer avec moi ?
– Mais à quoi veux-tu jouer, tu sembles bien empoté pour un bonhomme de neige ?
– Ne te moques pas de moi, hier j’ai joué avec un mulot et crois moi nous avons bien rit ! Mais il devait revenir aujourd’hui et je ne l’ai pas vu !
– Sans doute avait’ il trop froid dehors et qu’il est resté dans son nid ?
– Tu as certainement raison, mais toi qui est bien couvert, joue avec moi ?
– Monte dans ma luge et je vais te pousser tu vas voir comme c’est drôle !*
Aussitôt le bonhomme, se mit dans la luge, comme il était beaucoup trop gros, son ventre déborda et sous l’effet de la vitesse, il perdit son ventre, mais, il riait, il était content notre bonhomme de neige.
– Pousse plus vite cria-t-il à Nicolas, je glisse bien tu vois ?
– Attention cria Nicolas, il y a un arbre sur ta gauche, penche toi ?
Patrata ! La luge alla se briser sur l’arbre et le pauvre bonhomme de neige, se réduisit en poussière.
Il ne restait que le nez, et les bras qui étaient intactes.
– Pauvre bonhomme de neige, pleura Nicolas, te voilà dans un piteux état, tu n’as plus de tête, plus de ventre, plus rien
– Mais comme je me suis bien amusé, cria le petit nez vert !
– Tu parles encore ?
– Si tu me refais la tête et le corps, ce serait mieux tu ne crois pas ?
– D’accord, je vais te faire encore plus grand et encore plus gros que tu ne l’étais !
– Merci mon petit Nicolas, tu es un garçon bien gentil.
Nicolas, s’empressa de vite refaire le bonhomme de neige avant la tombée de la nuit.
Lorsqu’il eut fini ce bel ouvrage, il put admirer sous la lune, combien son bonhomme de neige était beau. Il souriait, Nicolas lui avait placé une belle pipe dans la bouche, et lui refit un nouveau nez, pour qu’il n’ai pas trop froid la nuit il lui mit une écharpe, et pour couronner le tout, il prit un vieux chapeau de son grand-père.
– Te voilà bien beau, bonhomme de neige ! Je vais te laisser, mais demain nous recommencerons à jouer !
– OK ! Mon petit, je t’attendrai et si tu rencontre le petit mulot, viens aussi avec lui.
Le lendemain matin, le temps était plus chaud, dans la nuit la température s’était radouci et il n’y avait plus de neige dans le jardin, juste une fine pellicule qui recouvrait les arbres.
Il faut que j’aille vite voir mon Bonhomme de neige, dans la forêt, sera-t il encore là ?
Hélas, Nicolas avait beau appeler, bonhomme de neige, bonhomme de neige où es-tu ?
La forêt avait repris sa teinte de printemps, et ils restaient sur le sol encore humide un nez vert, une pipe un peu usée, une écharpe et le chapeau.
Nicolas pleura, il était triste, son ami avait disparu. Mais près de lui un mulot qui le vit pleurer lui dit tout bas à l’oreille.
-Ecoute, écoute, mets ton oreille sur le tronc de cet arbre et tu vas entendre ton ami !
En effet, lorsque Nicolas colla son oreille sur le tronc d’arbre, il entendit dans un souffle ceci :
-Ne pleure pas Nicolas, je ne suis pas très loin, je suis reparti dans les pays froids où il y a de la neige et du verglas, mais l’année prochaine au même endroit, viens me reconstruire et n’oublie pas de me remettre mon nez, mon écharpe, mon chapeau.
Nicolas reparti chez lui tout content, maintenant il avait trouvé d’autres jeux pour le printemps
C’EST une belle histoire d’amitié j’ai trop aimer et Miriam aussi merci beaucoup